Happy Beefday

Publié le par DC Confidential

    Vous êtes donc 27 à m’aimer, j'ai la liste ! Mon mode de calcul est assez basique : il s’agit du nombre de messages de soutien reçus à l’occasion de mon anniversaire. Ça peut sembler mince mais en amour les contributions sont incalculables, merci à tous ceux qui y ont pensé !

    Pour fêter ça, mon domesticpartner m’a invité chez Ruth’s steakhouse, la meilleure de la ville. Une steakhouse, comme chacun sait, c’est une auberge de la viande, un relais carné ou une maison du très bon steak. Celle de Ruth est un restaurant viandier de sénateur, ambiance moquette à motifs, bois sombre et casiers à bouteilles dans le hall. Il y fait bon voir sortir certains couples à l’élégance un peu amortie par l’alcool, alourdis par le bœuf et qui vous lancent “Steak is good !” En plus, jour de chance, tout un groupe originaire de New Orléans était venu célébrer Maadi Gwa, avec quinze jours d’avance, ce qui nous valut un défilé de haute volée. En plus des habituelles femmes bonbons en robes bustier rose, beige, verte ou bleue, brushées de frais, tout le monde, ces messieurs en costume y compris, portait des triple, quadruple, décuple (pour les plus audacieux) rangs de gros colliers aux allures de décorations de Noël. Un pendentif rouge clignotant en option, clignotait autour des cous. Une femme d’un bon quintal en avait même profité pour remettre sa robe de mariée, elle se tenait au coin de la réception, une jambe repliée comme une débutante le soir du bal de la promotion, et tout le monde se serrait poliment contre les murs pour laisser la place nécessaire à ce beau meuble. Une serveuse lui lança "You look awesome !" ce qui pouvait passer pour du second degré, on ne sait pas toujours ici…

    Confortablement installés à une table carrée, éclairée d’une petite lampe, nous attendîmes dans l’excitation pré-dégustatoire, notre Portehouse pour deux, c’est-à-dire un T-ranausore-bone, accompagné de pommes de terre frites (et ben oui...). Les garçons vous expliqueront que la viande est cuite à 1800°F et qu’ils vous l’apportent dans une assiette à 500°F pour que dure jusqu’à la dernière bouchée le plaisir de la dégustation du steak. Simplement garni d’une bonne noix de beurre et de persil, le plat arrive dans un crépitement caractéristique qui accompagne les larges plateaux qui sillonnent la pièce. La viande était d’une tendreté, mais d’une tendreté ! A vous faire renier bien des steaks d’en France.

    Le lendemain, jai réalisé une tarte au chocolat avec une couche de pistache en embuscade, qui nous a permis de souffler dignement mes bougies. La recette de Marie-Laure, que je ne révélerai qu’à ma mort, est vraiment terrible, merci.

La prochaine fois nous aurons fait du sport pour ne pas finir avec des profils de bouteille d’Orangina.

Publié dans consommation

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B
Mon cher et tendre ("à point" serait plus précis) Guillaume,<br /> Tragique moment où tu te rends compte du trop faible nombre de gens qui ont programmé leur google agenda ou leur skype afin de se rappeler qu'ils ont un amis nommé Guillaume. Avec retard je m'y rajoute. Avec retard... trop tard ? Passé. Trépassé.
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C
Ce serait pas les hormones qui seraient la cause de la tendreté ? As-tu vérifié si c'était du beuf cloné au fait ? <br /> <br /> Bon sinon figure-toi que le code de vérification pour poster mon com c'est "SPA".... je pense que ton blog est surveillé par BB :)
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D
Merci pour vos témoignages (Vérone, Sylvain, Laure...) ma liste a un effet terrible, elle ne cesse de croître !<br /> Pour la recette, je ne suis pas encore sur mon lit de mort ! (Un échange secret contre une recette de kougelhopf bien sûr, mais il faut à tout prix que Marie-Laure n'en sache rien : je crois qu'elle n'a révélé son secret que parce qu'elle pensait qu'il allait traverser un océan, je ne voudrais pas être à l'origine d'un effet boomerang — pire que l'effet papillon).
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V
Très cher Guillaume, je t’aime aussi, c’est juste que je ne savais pas que c’était ton anniversaire. Il semble avoir été plutôt joyeux, ce dont je me réjouis avec mon very typical retard sudaméricain.<br /> Je ne commente pas souvent mais je te lis assidûment, et je rattrape même les billets, continue donc, tu es drôle à lire (et pas que) et notre siècle a besoin de témoignages. <br /> Des baisers,<br /> Verone
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B
Le steak, ce n'est pas vraiement ma tasse de thé mais par contre, j'échangerais bien la recette de la tarte au chocolat façon Marie-Laure contre celle du Koughelhopf (ok, il faut un moule..peut-être faudrait-il le commander en haut lieu d'abord, c'est juste une suggestion)
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