Full Bloom

Publié le par DC Confidential

    Depuis notre récente interruption, vous avez échappé à de truculents instantanés domestiques dont les quelques titres — auxquels j’ai bien pensé — serviront à la fois de florilège et de complet développement : To the lake house (ou “La brioche mi-cuite”… une désolation), Dead mouse under the fridge, Blood job (work, I mean), Birthday Party, A mouse in the trap (with guests), Paper PACS (un an d’amour fou), Kughelopf Party, Canadians in DC (pour lequel je ne désespère pas d’avoir une page écrite par nos invités)…

    Mais détournons-nous de tout ce passé pour ouvrir grand nos narines à l’odeur discrète et subtile du Sakura, j’ai nommé le “Cherry Blossom Festival®” (oui, oui, c'est une marque déposée…). Le Washington Post m’en est témoin, nous sommes en plein dedans, quatre fleurs sur quatre au “blossomomètre” mis à jour quotidiennement, le Full Bloom, tout simplement.

    Le terme de Festival n’est pour une fois pas exagéré — à l’opposé des “Lobster festival” plein de promesses d’animations subaquatiques dignes d’un épisode des Snorky, et puis rien… une bête grosse crevette rouge et son beurre fondu. Non, Festival il y a, à commencer par la magnificence des 2 000 cerisiers offerts par le Japon en 1909 à la capitale américaine, en remerciement de son rôle dans la négociation du traité de paix russo-japonais (n’oublions surtout pas pour autant le rôle instigateur, dans cette opération arboricole d’ampleur internationale, d’Eliza Scidmore — intrépide voyageuse, écrivain, photographe — qui distinguait sans ambages les cerisiers du Japon comme «the most beautiful thing in the world », c’est dit, c’est balancé, quel culot !). Festival encore par la diversité des manifestations : concours de cerfs-volants, feu d’artifices, défilé sans militaires et avec dégustation de spécialités japonaises. On regrettera seulement l’absence d’une élection de Miss Cherry Blossom, que je ne m’explique pas bien, ayant eu l’occasion de suivre dans ma jeunesse les élections de la Reine de la Mirabelle, de la Princesse des Quetschs, sans oublier Miss Gewurtzraminer ni la trop méconnue Miss Houblon de Ohlungen (je vous renvoie à ce lien :
http://www.oscl-ohlungen.com/index.php?option=com_content&task=view&id
=135&Itemid=36

 un bien beau week-end d’en France en perspective).

    Foin de Miss donc, mais que de beauté ! Les gens qui flânent le long de la promenade cursive au bord du Tidal Basin, dans lequel se mirent les colonnes de marbre du Jefferson Memorial, ont tous un sourire béat aux lèvres devant tant d’énergie printanière dispersée. C'est généralement là qu'on se rend compte que l'on arbore le même sourire inconscient. Quelque courant d’air fait soudain s’envoler une pluie légère et rosée de pétales qui rejoignent les ombres tortueuses des troncs sur la pelouse.

Voici pour vous une saisie de ce moment :

Comme le disait à propos Tatsu-Jo :

« When the cherry blossoms bloomed
    They brought beauty to my heart.
»

La prochaine fois… mais quand sera la prochaine fois ?

Publié dans voyage

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Je peux personnellement témoigner de la beauté des ces Sakura. Malheureusement, compte tenu du temps pourrave qu'il faisait, nous n'avons pas pu faire, comme il se doit Hanami. Ce qui veut dire "contempler les cerisiers en fleurs". C'est la fête traditionnelle.
Répondre
L
Bien contente de te retrouver ! J'attends le "Un an de PACS et d'amour fou" avec impatience. Bises.
Répondre
E
Back on track? Bonne nouvelle. Sinon, mon conseil du soir: achète toi une caméra! La bise.
Répondre
Z
Et quand les fleurs seront tombées ???? Ce sera le temps des cerises (rappel d'une chanson populaire) et si cueillette il y a, la tisane aux queues de cerises est un excellent draîneur urinaire...
Répondre
G
Et sinon, ça va ? J'ai paumé ton mail et j'ai un peu de mal à communiquer par blog interposé (d'autant que du jour où j'ai trouvé l'option abonnement, tu as cessé d'y ajouter de nouveaux articles). Envoie-moi un mail, qu'on se donne des nouvelles. La bise.
Répondre