Let us pray !

Publié le par DC Confidential

    Mes bien-aimés,

    je sais qu’il y a quelques temps que je n’ai plus alimenté ce blog, un peu comme si rien ne pouvait dépasser la force d’expression de cette dinde ou comme si je n’avais plus grand chose à dire. La dernière hypothèse pourrait faire sourire car après tout c’est mon boulot de parler... Et c’est bien là que le bât blesse : le travail. J’avais bien pensé poser ma candidature pour un poste hautement qualifié et qui offre les avantages d’une activité de plein air, en trouvant ce prospectus accroché à notre porte d’entrée :

Cependant, à la réflexion, je jugeai le secteur un peu trop concurrentiel. On croise des jeunes gens arborant des manteaux “Walk-a-day” circulant dans les environs avec cinq ou six laisses dans chaque main et des chiens au bout. Or si aucune relation personnelle ne se dégage, à quoi bon se donner tout ce mal pour des chiens anonymes ? Surtout qu’il faut “scooper les poops”... Pourtant à force de chercher du travail, j’ai fini par en trouver suffisamment. Pas un vrai boulot à temps plein, faut pas pousser, mais un cours particulier par ci (parfaitement illégal), deux articles par là et l’arrivée en masse de tout nouveaux cours par correspondance pour un master de Français Langue Etrangère — une discipline bâtarde pour le moins, pleine de didactique et de didactologies hystériques, qui m’occupe pas mal. Grâce à ce cursus enrichissant ceci dit, je m’initie même au turc, pour me mettre un peu dans la peau de mes futures victimes lors de leur premier cours de français. Je pourrai donc bientôt commander mes meze dans le texte, comme j’ai hâte !

    Profitant du recueillement propre aux fins de semaines et considérant la peine exprimée par plusieurs d’entre vous (pas assez, je dois le dire, mais le nombre n’est pas l’essentiel : l’intensité prime) de ne plus savoir ce qui nous anime et où nous mènent nos pas, je tenais à vous faire partager notre toute dernière expérience : la messe du dimanche matin! Le problème en la matière tient à la diversité de l’offre (une bonne vieille catholique et romaine ne se trouve pas comme ça). Un ami nous avait donné rendez-vous pour assister à un office dans sa paroisse, d’une mouvance débarrassée de tout dogme, une sorte de “All you can believe” — stratégie assez imparable en la matière. L’église se trouve, nous dit-il, au coin de la 16ème et de Harvard. Arrivés sur place, nous constatâmes que trois églises nous ouvraient leurs portes, un seul angle du croisement échappait à la foi. Guidé par le calicot le plus “Everyone is  welcome” nous trouvâmes la bonne.
Cette église est Unitaire et a pour sous-titre “All souls church”, on y chante bien, et des chants afro-américains, bouddhistes, juifs, indiens, chinois, et même du Fauré — imparable je vous dis. Après le chant d’entrée très dynamique, un temps de salutation est prévu où tout le monde se présente à ses voisins, puis les nouveaux venus doivent lever la main et on leur souhaite la bienvenue en les applaudissant (un peu gênant, on n’a rien fait après tout, mais l’intention est touchante). Puis l’on prie au nom du “Spirit of Love and Light”, à chacun d'y mettre ce qu’il veut. Le révérend fit ensuite un prêche à la fois drôle et bien senti sur le thème des couples qui durent, avec un certain nombre d’anecdotes tirées de son expérience avec son ‘partner’. Au sortir de l’office tout le monde est invité à déjeuner...
    On ne nous a pas encore demandé d’argent en dehors de la quête mais si d’aventure nous choisissions de devenir membres, c’est prévu.

La prochaine fois vous aurez des nouvelles du spirit of love and light.
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E
La devise de ta nouvelle église: ratisser large pour bêcher profond...dans vos âmes. Puisse la puissance de la light éclairer vos chemins à tous les 2.<br /> Bises.
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