Back to my roots

Publié le par DC Confidential

    De retour au post, l’article précédent étant bien évidemment une commande, il n’empêche que le caractère monnayé de ces éloges n’entame en rien l’absolue authenticité du contenu de ce week-end “où tu voudras quand tu voudras” — vous connaissez la saison. Je préciserais à toutes faims utiles qu’un crab-cake est une spécialité locale qui consiste en un agglomérat de miettes de crabe poêlées pas désagréable du tout ; on le sert avec son coleslaw et ses frites, qui accompagnent aussi bien les fruits de mer que les hamburgers.

    Je m’étais préparé à la venue d’une Française de métropole en tentant un coiffeur pas cher. Il faut savoir que depuis plus de dix ans, je confie mon entretien capillaire à une pointure de la profession, habitué à ne traiter que les vedettes internationales : les Marianne F., Juliette B., John G., ou Cher qui lui réclamait une perruque. Vous me direz on n’a pas forcément envie d’être coiffé comme Cher mais il est un peu au coiffeur ce que le paysagiste est au jardinier, il adapte le style au terrain. Pressé par les préparatifs de mon bœuf carottes international, je fis fi des conseils que des expatriés m’avaient donné concernant leurs salons à 40$ la coupe et optai pour un salon afro à 15$ et à côté du Wholefood — le pays où la vie est “organic” (bio). Le résultat fut bien dégagé autour des oreilles,
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avec une nuque à la Godefroi de Bouillon :
DSC00547.JPGJ’ai échappé de peu à la frange de Jeanne la folle (cousine éloignée de la frange inca, réalisée au couteau sacrificiel), je ne peux pas me plaindre.

    Après un passage au Farmer Market de Dupont Circle, un rendez-vous du dimanche très agréable où des producteurs des environs viennent vendre leurs tomates, pommes et citrouilles variées, nous avons préparé un thé pour des collègues : un couple d’Allemands et un couple d’Italiens. Le mélange linguistique de notre conversation est vraiment musical, chacun déformant l’anglais avec son accent et cherchant son vocabulaire auprès des autres et souvent dans sa langue avec sa moitié. Les racines latines nous sont d’un secours certain et nous permettent de découvrir les histoires de fête de la châtaigne dans les montagnes toscanes ou de nous accorder sur la difficulté d’assemblage des meubles en kit. En revanche personne ne comprend l’engouement des Américains pour leur drapeau et on se sent alors Européens. Ce qui ne nous empêche pas de rester polis et de nous exprimer en Anglais — même entre Français “can you pass me the salt, Ludovic, please” — dès qu’un Américain est de la partie.
 
    Aujourd’hui, meetings internationaux obligeant, la plupart des employés des organismes internationaux de DC sont invités à rester chez eux. Nous en profiterons donc pour tenter de gagner Bethesda à vélo et trouver de nouveaux amis américains “Hi, would you be our friends ?

La prochaine fois nous essaierons de savoir si c’est sympa de rester à la YMCA.

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E
C'est pas Bill Gates qui a it cela. C'est Bill Clinton...
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H
Pourquoi ne pas adopter le modèle économique de l'auto-coupe (ou auto-capilliculture)? "Car si c'est pour se faire massacrer le cuir... autant le faire soi même" (Bill Gates)
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